Il est difficile de catégoriser ce livre qui revisite le calendrier révolutionnaire. Les auteurs explorent 366 mots en 366 jours, à leur façon bien à eux, selon l’inspiration du moment. Parfois, ils surprennent, d’autres fois, ils sont touchants avec leurs souvenirs.

Dans tous les cas, c’est une lecture très stimulante.

Le calendrier révolutionnaire visait à remplacer le calendrier grégorien, en faisant place aux animaux et aux plantes plutôt qu’aux saints. Il a été utilisé de 1793 à 1806. Les auteurs ont revisité chacun des mots, un jour à la fois, sans savoir quels seraient les mots à venir.

Bien que les auteurs travaillaient chacun de leur côté, ils entretiennent parfois une correspondance en différé.

Leur aventure débute le 22 septembre 2011 avec le jour du raisin. J’ai été conquise dès ce fameux jour, au point de vouloir l’acheter! Je me suis dépêchée d’acheter ma copie, en espérant qu’il soit encore disponible. L’édition que j’avais emprunté à la bibliothèque est en tirage limité à 1793 exemplaires. Je suis la fière propriétaire de l’exemplaire n° 1650. Un ouvrage magnifique, comme plusieurs titres des Éditions Alto.

Voici un aperçu de ce que les auteurs pensent du mot raisin.

« Nicolas – J’ai éprouvé, en découvrant ce matin que l’année républicaine débutait avec le raisin, une déception proche de l’indicible. Comment les révolutionnaires avaient-ils pu choisir ce fruit insignifiant, toujours en spécial chez IGA du coin? Il faut dire qu’à force de faire les emplettes avec le Guide alimentaire canadien en tête, progéniture oblige, j’en suis venu à simultanément bénir et détester le raisin. Lorsque ce n’est plus la saison des agrumes, ou que ce n’est pas encore celle des pommes, lorsque les éphémères mangues et fraises ont disparu – lorsqu’on se trouve, en somme, nulle part dans le calendrier, on peut toujours se rabattre sur le raisin. »

Révolutions | Dominique Fortier & Nicolas Dickner | Alto

« Dominique – Étrangement, ce premier mot reçu ce matin de Reginald Jeeves est aussi quasi le dernier que j’ai lu avant de dormir hier soir. Dans « Les derniers-nés», une des nouvelles qui composent Arvida, on conte l’histoire d’une petite bande de doux dégénérés dont l’un a pour surnom Raisin. »

RÉVOLUTIONS | DOMINIQUE FORTIER & NICOLAS DICKNER | ALTO

Ce n’est pas la première fois que je lis Nicolas Dickner. Il stimule beaucoup ma créativité, comme je vous le disais en janvier. J’ai découvert avec bonheur la plume de Dominique Fortier. J’ajoute ses autres publications sur ma fameuse liste de livres à lire.

Je vous invite à le lire dans l’ordre ou dans le désordre, selon vos préférences. C’est le genre de livres qui peut traîner sur la table de salon et être ouvert de temps à autre, seul ou accompagné. 

Avez-vous des suggestions de livres qui sont difficiles à catégoriser?

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Julie Collin
Fondatrice, blogueuse en chef et animatrice de l'émission

Libraire, chroniqueuse culturelle et animatrice, ma vie tourne pas mal autour des livres!

(Ma vie tourne aussi pas mal autour de la radio. La preuve : je suis diplômée en animation radiophonique et je veux en vivre.)

Je lis de tout, et partout. Sur papier et sur ma liseuse numérique.

Je parle de mes lectures simplement, comme j'en parle avec mes amis devant un verre ou une tasse. Sentez-vous bien à l'aise de vous préparer un breuvage. 😉

N’hésitez pas à commenter et/ou à me recommander des lectures.

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