Le 12 décembre 2024, le magazine littéraire Nuit blanche a diffusé un communiqué pour indiquer à la population qu’il a besoin d’aide et comment il est possible de contribuer. Dans ce texte, je dépose plusieurs liens pertinents pour comprendre la situation.
Important : Je dirige Nuit blanche depuis le 22 août 2024 (cliquez ici pour lire le communiqué). J’ai hésité à publier le texte que vous lisez en ce moment parce que je n’aime pas mettre en valeur des choses que je fais (j’aime mettre les autrices, auteurs et autres professionnels du milieu du livre de l’avant). J’ai décidé de le faire parce que j’aurais parlé de la préoccupante situation du magazine littéraire Nuit blanche si je n’étais pas directrice. Bref, je suis partie prenante du sujet.
À propos de Nuit blanche
Nuit blanche est depuis 1982 le magazine de toutes les littératures écrites ou traduites en français, au carrefour desquelles les littératures québécoises et franco-canadiennes occupent une place centrale. Entrevues, grands dossiers, rubriques originales (j’adore Le livre jamais lu!), textes de création… font de Nuit blanche un magazine pluriel et curieux de tous les genres littéraires et des écrivain·es de toutes les origines.
Nuit blanche est la seule revue littéraire professionnelle de Québec, ville de littéraire UNESCO.
Nuit blanche a lancé son site web en 1995, ce qui en fait une revue pionnière.
Nuit blanche a déjà été une maison d’édition, Nuit blanche éditeur. Sa reprise par Guy Champagne a donné naissance aux Éditions Nota bene.
Nuit blanche a remporté de nombreux prix au fil des années :
- Prix Création visuelle des Prix d’excellence de la SODEP décerné à la photographe Sophie Gagnon-Bergeron pour le Diptyque Charles Sagalane en couvertures (1ʳᵉ et 4ᵉ) du numéro 163 de Nuit blanche.
- Prix Hommage du Salon international du livre de Québec
- Prix spécial du jury des Prix d’excellence de la SODEP attribué à Anne-Marie-Guérineau (cofondatrice) pour l’ensemble des ses réalisations à Nuit blanche.
- Prix Ville de Québec et finaliste pour le Prix du rayonnement international (21ᵉ édition des Prix d’excellence des arts et de la culture).
- Grand prix des Magazines du Québec décerné à Thierry Bissonnette pour son entrevue avec Herménégilde Chiasson dans le numéro 80 (automne 2000).
- Grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres (France) attribué à Anne-Marie Guérineau pour la contribution de Nuit blanche au rayonnement de la culture d’expression française.
- Prix page couverture – Réalisation artistique décerné par l’Association québécoise des Éditeurs de Magazines (Magazines du Québec).
- Prix texte de l’année – Lettres et Beaux-Arts décerné par l’Association québécoise des Éditeurs de Magazines (Magazines du Québec) pour l’article « Les bars blancs de Barcelone : la nouvelle modernité catalane », par Louis Jolicœur, paru dans le numéro 48 (été 1992).
- Grand prix d’excellence décerné à Nuit blanche par l’Association des éditeurs de périodiques culturels québécois (aujourd’hui la SODEP, Société de développement des périodiques culturels québécois).
- Grand prix d’excellence décerné à Nuit blanche par l’Association des éditeurs de périodiques culturels québécois (aujourd’hui la SODEP, Société de développement des périodiques culturels québécois).
Résumé de la situation actuelle
En août 2024, j’ai succédé à Suzanne Leclerc parce qu’elle a quitté pour des raisons de maladie grave. Je n’ai pas eu de transfert de connaissances, mais j’ai compris assez rapidement que la situation financière est précaire.
La dette est d’environ 45 000$ en ce moment.
Je n’ai pas été payée depuis mon arrivée comme directrice. Je fais donc partie des créanciers à hauteur d’environ 10 000-12 000$ pour le moment. Je m’implique parce que je crois à la mission de Nuit blanche.
Notre situation est compliquée puisque des retards se sont accumulés au cours des dernières années, possiblement parce que l’ancienne directrice était déjà malade.
En août, j’ai accepté de maintenir la revue, 15 heures par semaine pendant 6 mois, le temps qu’une autre personne soit embauchée de façon permanente. Ma charge de travail est plus élevée que prévue et je fais beaucoup plus que 15 heures par semaine.
Le conseil d’administration, composé de trois membres, met beaucoup plus d’heures qu’à la normale pour sauver Nuit blanche. Le conseil d’administration doit combler le manque de ressources humaines (nous n’avons plus d’employés rémunérés depuis novembre 2024 parce que nous manquons d’argent et que nous prenons une pause de production, en espérant que cette situation soit temporaire).
Depuis mon arrivée, nous avons mis plusieurs mesures en place pour diminuer les coûts et avoir une meilleure santé financière. Cependant, le déficit est trop grand pour que ces mesures suffisent à le combler. Si tout va bien, nous aurons accès à des subventions dans quelques mois. D’ici là, nous devons survivre.
Comment aider
Voici sept moyens efficaces et immédiats pour aider cette publication phare qui occupe une place essentielle depuis plus de 42 ans dans le paysage littéraire :
- Se procurer en librairie le numéro 176 qui met de l’avant l’écrivain Stanley Péan (votre librairie préférée peut le commander si elle ne l’a pas en stock);
- S’abonner pour soutenir la mission de la revue et accéder à son contenu littéraire unique;
- Acheter des numéros antérieurs;
- Faire un don, même modeste, pour contribuer directement à la relance des activités;
- Témoigner d’une expérience personnelle liée à Nuit blanche sur les réseaux sociaux ou relayer cet appel à la mobilisation sur les réseaux;
- Interpeller les milieux politiques et les sensibiliser à l’importance de sauver Nuit blanche (député·es Québec / député·es Canada / député·es Nouveau-Brunswick / député·es Ontario / député·es Nouvelle-Écosse / député·es Île-du-Prince-Édouard / député·es Manitoba / député·es Saskatchewan / député·es Alberta / député·es Colombie-Britannique / député·es Yukon / député·es Territoires-du-Nord-Ouest / député·es Nunavut / élu·es Ville de Québec / etc.);
- Communiquez avec vos médias préférés pour les informer de la situation (Radio-Canada / Le Soleil / Association des Radiodiffuseurs Communautaires du Québec / Alliance des radios communautaires du Canada / MAtv / Revue Les libraires / ActuaLitté / etc.).
Voici aussi une implication qui demande plus de temps et d’investissement :
Dans les médias
Voici quelques mentions dans les médias :
- Le magazine Nuit blanche lance un appel pour assurer sa pérennité | Monvieuxquebec
- Frédérique Dubé parle de l’avenir du magazine littéraire Nuit blanche | Le Cochaux Show
- La revue «Nuit blanche» en danger | Le Devoir
- Entrevue avec Frédérique Dubé, présidente du conseil d’administration de Nuit blanche | Québec, réveille! / CKIA FM
- Arts : Le magazine littéraire «Nuit blanche» a des difficultés financières | Première heure / Radio-Canada ICI Première
Merci pour votre soutien! Ensemble, nous arriverons à assurer la survie du magazine littéraire Nuit blanche!
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