Couverture du livre Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
Il s’agit d’un livre que j’ai trouvé en bouquinant au Colisée du livre. Je ne sais pas pourquoi j’ai été attirée par ce livre à priori.
Ce roman est le journal intime pas si intime de Charlie Gordon, un homme de 32 ans qui a un Q.I. de 70. Il subit une expérience jamais tentée sur un humain afin de le rendre plus intelligent. Les professionnels lui demandent d’écrire régulièrement afin qu’ils puissent voir son évolution.
L’orthographe et la ponctuation utilisées sont représentatives de son intelligence. Au début, la lecture est très ardue (surtout pour une personne comme moi qui voit facilement les fautes de français!). Au bout de quelques pages, sans qu’on nous dise comment il va, on constate son évolution grâce à son écriture.
Son premier compte-rendu :

« Conte randu n°1 3 mars. Le Dr. Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de maintenan. Je sait pas pourquoi mais il dit que ces un portan pour qu’ils voie si ils peuve mutilisé. J’espaire qu’ils mutiliserons pas que Miss Kinnian dit qu’ils peuve peut être me rendre un télijan. Je m’apèle Charlie Gordon et je travail à la boulangerie Donner. Mr. Donner me donne 11 dolar par semène et du pain ou des gâteau si j’en veut. J’ai 32 ans et mon aniversère est le mois prochin. J’ai dit au Dr. Strauss et au proféseur Nemur que je sait pas bien écrire mes il dit que sa fait rien il dit que je dois écrire come je parle et come j’écrit les compositions dans la classe de Miss Kinnian au cour d’adultes atardé du Colege Bikman où je vait 3 fois par semène a mes heures de liberté. Le Dr. Strauss dit d’écrire bocou tou ce que je panse et tou ce qui m’arive mes je peux pas pansé plus pasque j’ait plus rien a écrire et je vais marété pour ojoudui. Charlie Gordon »

Au-delà de l’intelligence, Charlie se rend compte qu’il était plus heureux avant son opération parce qu’il n’avait pas conscience des difficultés de la vie. Il croyait qu’il avait plein d’amis avec qui il s’amusait, alors que ses « amis » le côtoyaient pour se divertir et le ridiculiser. On voit toute la souffrance d’une personne qui acquiert rapidement des savoirs et qui a peu de connaissance au sujet des relations avec les autres. Il perd sa naïveté. Il a des choix à faire et il n’a jamais appris à réfléchir.
Je crois que j’aime ce livre parce que je m’identifie à l’enseignante de Charlie. Elle le respecte dans sa différence, l’encourage et voit le meilleur en lui. Je suis consciente de ma chance d’avoir de la facilité et j’aime aider les autres afin qu’ils deviennent plus autonomes. Aussi, j’aime l’audace de l’auteur puisqu’il s’est adapté au niveau de langage du personnage tout au long du livre.
En faisant quelques recherches, j’ai trouvé un essai qui parle de ce livre.
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